Derrière chaque homme se cache un Poète...

La Louvière est une ville pleine de surprises : on ne sait jamais ce qui va se passer ni qui on va rencontrer.

On y croise toujours de drôle de personnages, parfois attachants et touchants, parfois drôles, parfois bizarres, quelquefois méchants ou agressifs.

On en oublie certains, qui viennent s'ajouter à la longue listes des personnes croisées dont on ne se souviendra jamais, mais d'autres nous marquent, sans qu'on sache pourquoi. Je me souviendrai toute ma vie de cet homme déguisé en indien qui monte et descend inlassablement mon boulevard, d'un pas plein d'assurance et d'agressivité, que j'ai fini par surnommer Mimi Siku et que je guette à chaque fois que je sors.

Mais ma rencontre d'hier, si elle fut plus que furtive, m'a vraiment marquée, par l'agressivité sous-jacente qu'elle dégageait...

Microscopique rayon de soleil (oui, on est le 8 Août : j'ai dû vérifier dans mon agenda pour m'en convaincre...) sur La Louvière : je fais péter les Rayban et m'en vais, d'un pas assuré, assister aux CMSdays (oui, je participe à des événements dédiés aux pros de l'informatique : je ne pige pas grand-chose à tout ça, mais je fais preuve de beaucoup de bonne volonté pour combler mes lacunes !).

Alors que je m'apprête à descendre la rue, j'aperçois un jeune homme, habillé en basketteur, qui tient un petit panneau de carton sur lequel est inscrit "je sors de prison : aidez-moi".

Manque de pot, parmi toutes les personnes qui marchent à côté de moi, c'est moi qu'il décide de prendre pour cible : il s'avance vers moi pour me demander de l'argent. Comme à mon habitude quand je ne souhaite pas être dérangée, je secoue la tête d'un air navré en disant "désolée", sans oublier de sourire.

Sa réponse a été très inattendue : "bonne journée... salope".

Voilà voilà... Et sinon, la prison, tu y retournes quand ?